Gonzagueville /Corridor: Les commerçantes mettent la main sur un trafiquant de faux billets

Sans doute qu'en revenant sur les lieux de ses crimes, il ne s'attendait à ce que le sort se retourne contre lui. Mais comme le dit l'adage, ''Mille jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire''. Ce Jeudi 20 Avril 2017, il est environ 17h, lorsque deux individus débarquent à moto au corridor de Gonzagueville  pour s'acheter une cuisse de poulet chez l'une des commerçantes installées sur place.

Ces quidams, spécialistes en distribution de faux billets de banque espéraient une fois de plus se jouer de la vigilance de ces pauvres dames qu'ils auront réussi à tromper à maintes reprises grâce à des méthodes peu conventionnelles qui rappellent des pratiques mystificatrices auxquels les individus de cet acabit ont très souvent recours. L'un d'entre eux, qui serait d'origine Burkinabé, s'avance, comme à l'accoutumée et tend un ''gros billet'' de 10.000 Fcfa à la bonne dame, qui naturellement, voyant dans la venue de ce client, dont elle ignore tout des motivations réelles, voit ainsi une aubaine pour écouler sa marchandise. Fort heureusement, ce jour-là, Dieu en avait décidé autrement. Il aura fallu le coup d'œil de sa voisine d'à côté pour l'interpeller sur la nature du billet qu'elle soupçonne d'être ''un faux''. Vérification, faite. Elle avait parfaitement raison. Pris sur le fait, le faussaire va tenter d'arracher le papier à la jeune dame avant de foncer vers son engin où l'attendait tranquillement son complice.

C'est à ce moment que sa soirée, et peut-être sa vie va basculer. Les deux dames se jettent sur lui, très vite rejointes en ce sens par des badauds de la gare de transport d'en face. Le faussaire est appréhendé et sommé de faire sortir le reste des billets qu'il détenait encore. Ce sont des liasses d'argent, remplis de vrais et faux billets de 5 et 10.000f ainsi que de quelques jetons. Il sera tout de suite conduit au commissariat du 24ème arrondissement om il sera soumis à un interrogatoire serré de la part des ''flics''. C'est devant les autorités policières que défileront ses victimes, un dizaine de commerçants en cet endroit qu'il aura régulièrement réussi à duper sans pour autant se faire reconnaître. Le pire, c'est que des individus se présentant comme ses compatriotes n'hésiteront pas à pointer du nez devant les policiers pour prendre la défense de leur compatriote et même tenter d'amadouer les commerçantes pour un règlement à l'amiable.

Aux dernières nouvelles, l'affaire a été transportée au commissariat central du Plateau dans le centre-ville d'Abidjan d'où l'on sera définitivement situé sur le sort de ce  ''brigand'' à col blanc qui sévit visiblement en plusieurs endroits de la capitale économique Ivoirienne.